En 2007, le cyclotourisme a 120 ans … si l’on veut bien considérer que, la bicyclette sortant des limbes et Paul de Vivie créant son « Cycliste Forézien », l’année 1887 voit naître ce concept qui rassemble aujourd’hui quelques centaines de milliers d’adeptes aux pratiques très différenciées.
Très vite, il apparut nécessaire de distinguer l’usage que l’on faisait d’une monture presque standardisée, et la notion de tourisme à vélo, essentiellement orientée vers le voyage, se différencia clairement tant de la compétition que de la pratique purement utilitaire.
Cette distinction reste d’actualité, même s’il faut bien constater que l’aspect sportif d’un grand nombre de nos manifestations, pourtant nommées « randonnées », prend le pas sur les atouts touristiques et culturels qu’elles proposent. Cette tendance est illogique et dommageable.
Illogique de transformer des randonnées cyclotouristes en critériums puisqu’il existe par ailleurs des courses officielles et des épreuves cyclosportives déclarées sans ambiguïté.
Dommageable parce qu’elle dissuade de rejoindre nos rangs une foule de gens qui aimeraient se promener à vélo, des familles, des féminines et des enfants, quitte à débuter sur des petites distances parcourues sans souci de rouler vite.
Le cyclotourisme, c’est avant tout du bonheur. Communier par tous ses sens avec la nature, s’émerveiller de cette infinité de trésors semés sur la terre par le génie et le talent des hommes, partager plaisirs et efforts avec ses proches, avec des amis connus ou inconnus, cela donne une saveur inouïe à la vie, quelque chose d’indescriptible mais de magique.
Puisque nous en sommes encore au temps des vœux, je souhaite qu’à l’heure d’organiser nos randonnées, à celle de nous mettre en selle, nous réalisions que le bonheur est devant nous, de chaque côté de notre route. Qu’il ne tient qu’à nous de savoir en profiter et d’en offrir à autrui.