Une semaine enrichissante à tous égards, car nul n’ignore les atouts dont dispose à loisir le cyclotouriste qui sait regarder autour de sa route. Il communie avec une nature riante et jamais excessive. Ici, les vastes forêts solognotes où se niche une myriade d’étangs mystérieux. Là, les bords de Loire où les oiseaux chantent des histoires de gabarres, de sables mouvants et de crues indomptables. Où encore ces coteaux pierreux où les vignobles à perte de vue sont pleins de promesses… Et partout en ces terres, l’homme a laissé l’empreinte de son histoire, de ses talents artistiques. Car c’est ici que s’est construite la France. Il ne faut pas une imagination débordante pour côtoyer les ombres de Charles VII, de son fils détesté Louis XI, de Jeanne d’Arc, du grand Sully, des Stuarts venus d’Écosse. Dans un passé plus proche, Maurice Genevoix et son Raboliot, Alain-Fournier que le Grand Meaulnes a consacré, Gustave Eiffel qui a participé à la construction du fameux pont-canal de Briare. On peut aimer pédaler et goûter les choses de l’esprit ! La visite du Pôle des Étoiles, à Nançay, et les nombreuses questions qui furent posées au guide, en témoignent sans conteste.
Six randonnées aussi diversifiées que plaisantes, ponctuées par autant de pique-niques enjoués à Briare, Mehun sur Yèvre, Henrichemont, Nançay, Sancerre et Sully sur Loire. Comment ne pas souligner l’infinie gentillesse du club des Amis Randonneurs de Mehun-sur-Yèvre qui nous hébergea dans son local quand les nuages menaçaient d’arroser le déjeuner, celle aussi du maire-adjoint de Sancerre, ravi de mettre à notre disposition un local municipal, alors que, pour l’unique fois de la semaine, le ciel avait décidé de déverser de l’eau sur ce fief plus connu pour ses vins.
Quant aux prestations du village Azureva de Sainte-Montaine, on savait déjà en 2010 qu’elles étaient dignes d’éloges. Elles ont atteint des sommets cette année car le Directeur du Domaine de Grandmaison et son sympathique économe Dominique ont pris la décision de nous livrer et de nous servir sur table les repas de midi sur les lieux que nous leur indiquions le matin avant le départ. Copieux, finement élaborés, nous étions plus proches du banquet que du pique-nique habituel. Un must !
A l’heure de nous quitter, l’émotion était palpable. Plusieurs des participants souhaitaient s’inscrire sans plus tarder pour septembre 2012. C’était nous inciter à « remettre le couvert ». Les places vont être chères !!!